Interview Electric Pyramid.

Rédigé le 02/06/2025
Sara Mahouachi

Bonjour Ol ! Merci de nous accorder cette entrevue. Pourriez-vous dans un premier temps vous présenter, vous et le groupe, qui êtes-vous, d’ou venez vous et comment est né le groupe Electric Pyramid ?

Je m’appelle Ol (Ol Beach), je suis chanteur principal dans le groupe. Nous venons d’un peu partout dans le monde en fait. Notre batteur est Mexicain, il y a aussi des Italiens et des Anglais. C’est un collectif de passionnés, le monde de la musique est très petit. Nous nous sommes tous rencontrés par le biais de la musique et nous avons commencé à tourner ensemble assez naturellement.

 Comment vous êtes-vous rencontrés ? Cela fait longtemps que vous vous connaissez ?

Ça fait un moment, oui. Un peu plus de 7 ans qu’on se connait tous. On traînait tous plus ou moins à Londres, et vous savez c’est un peu comme ça que se font les choses là bas, on s’est croisés un peu au hasard et voilà où nous en sommes.

Vous venez d’horizons, de cultures, de genre musicaux différents. Vous chantez également dans différentes langues notamment sur le titre « New York City ». Est-ce que la diversité est un sujet qui vous tient à cœur ?

Bien sûr. Le monde est bien plus petit que ce que l’on imagine. Nous ne sommes tous que des êtres humains sur une planète, et si on regardait au-delà de nos prismes personnels, on relativiserait beaucoup de choses et ça aiderait énormément à avancer.

 Quelles sont vos influences musicales principales ? En écoutant, vos morceaux, on note des influences rock, swagger, comme sur « All Or Nothing » ou « Lone Runner ». Il y a également des mélodies très pop comme Paradise. Comment parvenez-vous à cet équilibre ? Avez-vous le sentiment d’être en constante évolution concernant votre style ou est-ce que vous pensez être arrivés à votre son, votre genre signature ? Est-ce que l’exploration musicale continue ?

Nous avons des influences diverses, nos deux guitaristes aiment les riffs et les guitar heroe, ce qui occupe une part très importante dans nos influences et notre musique. J’étais et je suis encore un grand fan de Queen, j’aime la façon dont ils passent d’une chanson heay metal à un balade un peu folle, à l’opéra même. J’ai toujours eu la conviction qu’un groupe ne doit pas être enfermé dans un genre. Il faut expérimenter, jouer, et ne pas poser de limite sur ce plan-là en se disant « on ne peut pas faire ça ». La règle n°1, c’est qu’il n’y a pas de règle. Tout commence ici, et c’est comme ça qu’on voit ensuite comment on évolue.

 Comment décririez-vous votre style musical d’aujourd’hui à quelqu’un qui ne vous connaîtrait pas ? Et quel(s) morceau(x) lui conseilleriez-vous d’écouter pour vous découvrir ?

On est un groupe rock et pop à la fois. Je recommanderais notre dernier album en totalité, il est assez court et varié. Il y a beaucoup de styles et vibes différentes à l’intérieur, Si je devais choisir un titre qui me plait particulièrement je dirais Supersize, ou Diorama parce qu’ils sont très différents.

 Votre dernier album « Lions » est sorti aujourd’hui. Vous y abordez les thèmes liés au futur, à la puissance et à la force de la résilience. Pourquoi ces thèmes en particulier vous inspirent autant ?

L’une des choses les plus difficiles dans cette vie, c’est de rester fort et positif. C’est tout l’enjeu de la condition humaine. Rester authentique, devenir une belle personne. Ces sujets nous concernent tous et toutes. Nous devons accomplir ce voyage, c’est universel, c’est le principe même de l’existence.

Quel est votre processus de création ? D’abord les paroles ? D’abord la musique ?

Cela dépend complètement des chansons en fait. On travaille collectivement, chacun arrive avec des idées, et c’est agréable de travailler ainsi. Tout part d’une idée, puis les mots en découlent mais il n’y a pas de méthode précise avec lequel on procède à chaque fois, on s’ennuierait je pense en plus! des bouts de quelque chose qu’on travaille en tournant autour, c’est toujours plaisant de travailler ainsi. Il y a aussi de nombreux jams qui nous aident à composer. Parfois un petit truc magique en ressort, « Hé, c’était chouette ça ! ». Puis on le développe.

 Vous avez tourné en France en mars dernier. Que pensez-vous de l’accueil du public français, en comparaison du public britannique par exemple, qui est peut-être plus habitué au rock et à l’indie ?

Les Français sont cool ! Je les trouve même plus orientés rock en France qu’en Angleterre en fait. Les Anglais se sont peu à peu éloignés du rock, comme Radiohead. Ce n’est pas mieux ou moins bien, ce sont des cultures différentes tout simplement. Et c’est toujours compliqué de jouer devant un public de compatriotes.

 Vraiment ? Pourquoi ?

Parce qu’on a le sentiment d’être jugés. Les Anglais ont la dent dure, ils t’attendent un peu au tournant. C’est intimidant. Il sont durs à impressionnée, J’ai l’impression que de voir le public en étant un étranger, ça change un peu la façon dont on perçoit les choses. Mais la tournée ici a été chouette, on a été bien accueillis. On espère revenir dans pas trop longtemps.

Vous jouez ce soir au Café de la Danse, à Paris. Comment vous sentez-vous avant de jouer ? Quelles sont vos routines avant de monter sur scène ?

C’est la première fois que nous jouons à Paris, donc je suis un peu nerveux. Le plus difficile, c’est toujours l’attente avec le show. Tu sais que les gens ont leur place, mais tu ne sais pas s’ils viendront vraiment. Alors on traîne dans les loges, la pression monte. Du coup on est tenté de boire quelques bières…

 Un dernier mot pour nos auditeurs ?

Je vous souhaite un fabuleux été ! Et écoutez notre album ! Venez nous voir en live et nous dire bonjour !

Itw : Sara Mahouachi

Traduction : Thomas Schibler