Voici quelques années que je suis sur un réseau social désuet un guitariste atypique. Son nom de scène est Caillou. Itinérant mais pas errant, c’est un personnage entier. Doux comme un agneau et fort de ses convictions, notamment écologiques, puisqu’il se déplace dans la France entière à l’aide de son fidèle destrier à pédales, et de sa chariote à roulettes. Si les voyages forment la jeunesse, nul doute que Pierre est toujours un jeune homme.
Sa tournée, placée sous le sceau des Facteurs Humains (plis importants mais non urgents) et baptisée Une lettre pour Raymond, passait hier à Pontarlier. L’occasion était trop belle pour ne pas m’autoriser à monter et donc rencontrer l’artiste autant que le conteur.
Caillou a eu plusieurs vies, notamment une en lien étroit avec la nature au cœur de son Jura d’adoption. Responsabiliser, sensibiliser jeunes et moins jeunes à la faune et à la flore, aux fourmis rousses, aux lynx et au grand tétras furent son quotidien. Jusqu’à ce qu’il décide de vivre en accord avec ses valeurs et ses principes, muni principalement de ses instruments de musique.
J’ai apprécié l’homme, sa poésie, sa sincérité et sa bienveillance. Et sa musique. Un jeu tout en nuances, en picking, en percussions sur sa fabuleuse guitare en noyer et épicéa, avec un challenge au milieu du concert ; Tears For Jerusalem de Tommy Emmanuel.
Si sa tournée passe près de chez vous, n’hésitez pas à le solliciter pour un concert, une lettre d’amour ou de rupture à transmettre, ou plus simplement pour lui proposer le gîte et le couvert.
Vous y gagnerez la rencontre d’un homme attachant.
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