Trois ans après leur album Pretty Monster, The Blue Stones reviennent toujours plus forts et en grande forme. Le duo originaire de l’Ontario nous livre ainsi avec un nouvel effort intitulé Metro, paru le 28 mars dernier chez New Weapon Records Marketed et Thirty Tigers.
Le métro en fil rouge conducteur.
Si cette nouvelle galette des Blue Stones se prénomme Metro, ce n’est ni innocent ni un hasard, tant ce moyen de transports se révèle omniprésent tout au long des 16 morceaux. 16 morceaux, mais dont certains sont très courts, s’apparentant à des interludes. Metro 47, en introduction, figure parmi ces petites virgules durant lesquelles, inlassablement, le bruit du métro s’entend avec, en fond, une voix féminine qui psalmodie tout haut dans un micro pour les usagés.
Au chapitre de ces interludes, citons également Transfer Now, Sully Station et You’re New. Transfer Now et Sully Station, à l’instar de Metro 47, ont bien évidemment rapport au métro.
Un son hyper puissant.
Fort heureusement, le métro n’a pas seul le droit de cité sur ce nouvel opus des Blue Stones, lequel jouit de morceaux toujours aussi forts en guitare dont le single Come Apart, New Immigrant ou encore Scared Of The Dark. Tarek Jafar et Justin Tessier, bien que deux, abattent le boulot de quatre ou cinq musiciens sans, comme toujours, rechigner à la besogne. Dare-dare, le duo canadien est reparti au combat et cela pour notre plus grand plaisir.
Non contents de faire encore plus rugir les guitares, les Blue Stones ont aussi étoffé la puissance de leur son par le truchement d’hymnes rock imparables tels que Falling Leaves et New Immigrant, voire Your Master. Et encore, on ne parle pas de Come Apart ou de Kill Box, ce dernier interprété en mode hip-hop. Tarek et Justin, en plus de muscler leur son, explorent également d’autres facettes musicales. Une tendance que vient confirmer Hazy, très électro et où les grosses guitares demeurent pratiquement absentes.
Du rock sur fond de ballades.
Don’t Feel Right et Jesse James ne dégagent pas la puissance de New Immigrant ou de Come Apart, mais ont toutefois le mérite de faire valoir leurs qualités autant que leurs arguments, notamment pour être des morceaux posés. De ballades, Don’t Feel Right et Jesse James en ont véritablement l’aspect. Quant à Happy Cry, dernier single en date, ce morceau mi-rock mi-bluesy en est une. Pour la comparaison, sur Happy Cry, la voix de Tarek rappelle étrangement celle du chanteur de Cold War Kids.
Malgré tout, l’influence Black Keys reste encore très prégnante chez les Blue Stones. On le remarquait déjà sur Hidden Gems en 2021 (Let It Ride, Spirit), sur Pretty Monster en 2022 (Good Idéa), l’ombre de Dan Auerbach et de Patrick Carney plane encore davantage dans Come Apart et New Immigrant entre autres.
Avec Metro, The Blue Stones signent leur album le plus intense et le plus puissant musicalement. En dépit des quelques interludes que d’aucuns déploreront sans nul doute, les morceaux plus longs vaudront réellement le détour.
Metro: la puissance du son Blue Stones!
Notre sélection: New Immigrant, Happy Cry, Scared Of The Dark, Jesse James