Sziget Festival, mercredi 6 août 2025 – Budapest (HONGRIE)

Rédigé le 08/08/2025
Alex

Mercredi 6 août 2025, le rendez-vous est pris sur l’île d’Óbuda à Budapest pour le coup d’envoi du plus grand festival d’Europe : le Sziget.

Dès l’ouverture des portes en début d’après-midi, sous un ciel radieux, le site s’anime rapidement avec l’arrivée d’une foule cosmopolite venue célébrer l’un des festivals les plus attendus d’Europe. Et il faut dire que la programmation ravira le plus grand nombre, de Papa Roach à Charlie XCX, en passant par Little Simz et Empire of the Sun, difficile de faire plus écléctique. 

On débute la journée en se frayant un chemin jusqu’à la grande scène pour voir Alessi Rose. Portée par sa voix cristalline et une instrumentation minimaliste, la jeune Anglaise captive un public déjà dense, entre ballades éthérées et morceaux plus incisifs. Son univers délicat et onirique s’impose naturellement dans cette ouverture tout en douceur.

Autre ambiance avec RØRY qui débarque sur scène avec juste sa voix, ses blessures, et une sincérité à couper le souffle. Un moment de punk rock brut, intense, sans filtre. Pas besoin de gros effets pour mettre tout le monde KO.

Il est déjà 18h45 lorsque Palaye Royale prend possession de la Revolut Stage. Le groupe confirme qu’il fait désormais partie intégrante du paysage rock alternatif moderne. Remington Leith, le chanteur, semble habité dès les premières secondes, il finira d’ailleurs par se faire porter par la foule à bord d’une bouée gonflable. Le public est emporté dans une tempête rock. Le trio canadien enchaîne ses titres particulièrement efficaces en live, on adore.

Pas le temps de traîner qu’on se presse de nouveau vers la grande scène pour voir la fin du set de Little Simz. Son flow tranchant, ses beats nerveux et ses textes affûtés imposent le respect et confirment son statut de reine du hip hop britannique.

Retour devant la Revolut Stage qui s’apprête à s’embraser avec l’arrivée de Papa Roach, le groupe qu’on attendait le plus de cette journée. Jacoby Shaddix et ses acolytes donnent le ton sans concession en ouvrant sur Even If It Kills Me, déclenchant un pogo instantané dans la fosse. Fidèle à sa réputation, le groupe californien livre un set puissant, viscéral, et énergique. Jerry Horton enchaîne riffs et solos nerveux, tandis que Tobin Esperance et Tony Palermo assurent un basse-batterie implacable. Shaddix, toujours autant charismatique, multiplie les interactions avec le public. Mention spéciale pour les morceaux Kill the Noise, Scars et Last Resort qui clôt en apothéose ce set. Papa Roach nous a replongés dans notre ère MySpace, merci les gars !

Depuis le début de la journée, on croise des dizaines de t-shirts vert fluo estampillés BRAT. Impossible de se tromper : ce soir, Charli XCX est la reine incontestée. Et quand elle débarque sur la grande scène, c’est l’explosion dans la fosse. Chorés millimétrées, attitude 100% bad bitch, la pop star britannique ne se contente pas de chanter : elle danse, elle provoque. Une heure de pop frénétique, assumée, à son image.

Dans une ambiance plus feutrée, Kenya Grace hypnotise son auditoire. Sa voix délicate se mêle à des beats downtempo et à des textures électroniques vaporeuses. Un moment suspendu, presque irréel, qui contraste délicieusement avec l’effervescence ambiante et le set énergique que vient de livrer Charli XCX.

00h30 : Empire of the Sun débarque et nous transporte dans un univers visuel et sonore hors du commun. Déguisements flamboyants, visuels psychédéliques et hymnes synth-pop font de leur set un spectacle total. Les moments forts s’enchaînent notamment lorsque retentissent leurs tubesWalking on a Dream et We Are the People, repris en chœur par une foule envoûtée. On avait eu l’occasion de les voir aux Eurockéennes de Belfort en 2010, ils n’ont pas perdu de leur superbe.

Cette première journée du Sziget a placé la barre très haut. Chaque artiste a apporté sa pierre à un édifice déjà en ébullition. Le festival ne fait que commencer, mais une chose est sûre : la suite s’annonce encore plus folle. À l’année prochaine !

Crédits Photos : Marton Monus, Rockstar, Alexandre Lamy
Merci à l’équipe du Sziget Festival et à Sandra de Panache !